Chapitre 6 : les 4 accords toltèques

S’il ne devait rester qu’un livre, ce serait les 4 accords Toltèques !

De tout ce que je vous ai raconté jusqu’ici et de tout ce que je dois encore vous raconter, ce livre est le meilleur représentant de ma philosophie de vie. Ce qui a fonctionné pour moi ne fonctionnera peut-être pas pour vous. Mais si vous ne savez pas par où commencer, c’est un bon point de départ.

Nous étions en 2014 et je suis tombée sur ce livre par hasard lors d’une de mes rares visites à Nature et Découvertes. Aujourd’hui, ce livre est tellement annoté et surligné qu’il est presque illisible.

A travers son écrit, Don Miguel Chaman mexicain, avait pour objectif de transmettre la sagesse ancestrale des toltèques d’Amérique centrale. J’y ai reconnu des similitudes avec ce que j’avais appris mais habillées d’un vocabulaire différent. Un vocabulaire faisant voyager : le Miroir de Fumée, le Juge, la victime, le livre de la Loi, le rêve, les rêveurs, le poison émotionnel, le virus etc.  Dieu est cité mais ce n’est pas celui du Christianisme. Ce vocabulaire pourra vous séduire ou vous pourrez faire abstraction et vous concentrer sur le fond du message.

L’auteur commence son livre par une introduction sur le « processus de domestication et le rêve de la planète ».

« Nous avons appris comment nous comporter en société : que croire et ne pas croire ; ce qui est acceptable et ce qui ne l’est pas ; ce qui est bon et ce qui est mauvais ; ce qui est beau et ce qui est laid ; ce qui est juste et ce qui est faux. Tout était déjà là : toute cette connaissance, toutes ces règles, tous ces concepts concernant la façon de se comporter dans le monde existaient avant notre naissance »

Il explique la formation et l’influence des croyances. Les croyances peuvent vous donner de la force ou vous limiter. Chez les toltèques nos croyances se nomment accord. Des choses que l’on croit auxquelles nous donnons notre accord. Don Miguel Ruiz démontre que finalement nous sommes constitués d’un ensemble d’accords. Que nous en soyons conscients ou non. La plupart du temps, nous n’avons pas choisi ces accords nous les avons intériorisés. « C’est comme ça qu’une femme se comporte », « c’est comme ça dans ma famille », « c’est comme ça dans ma culture » etc. Il y a aussi ceux qui forment notre personnalité, « personne ne me comprend », est un accord passé avec soi-même, « j’attire tous les regards » est aussi un accord passé avec soi-même, « les gens comme moi non pas accès à  X, Y, Z » est une autre forme d’accord. Vous pouvez dérouler la liste à l’infini. Le message est que tout ce que l’on croit sur nous et sur le monde résulte d’un accord, que l’on en soit conscient ou non.

« Dans ces accords, vous dites : voilà ce que je suis. Voilà ce que je crois. Il y a des choses que je peux faire, d’autres non. Ceci est la réalité, cela est imaginaire ; ceci est possible, cela est impossible. »

Le problème survient quand certains accords subis entravent notre liberté et nous rendent malheureux-se. Nous pouvons croire des choses qui nous font souffrir. Imaginez, si je dis « une vraie femme sait cuisiner » si au fond, je ne suis pas en accord avec cette croyance. Je suis la première à souffrir de cette croyance que je m’inflige et dans laquelle je ne me reconnais pas. Heureusement, il y a une possibilité de rompre des accords subis et d’en nouer de nouveaux de manière consciente et volontaire.

Don Miguel Ruiz présente les 4 accords fondamentaux que l’on peut nouer pour reprendre son pouvoir personnel et se remettre sur les rails.

Le premier accord : Que votre parole soit impeccable

« La parole n’est pas seulement un son ou un symbole écrit. C’est une force ; elle représente votre capacité à vous exprimer et à communiquer, à penser et donc à créer les événements de votre vie. » Don Miguel Ruiz

L’accord de l’expression. Il nous rappelle que les mots ont du poids et de la force. Ce que l’on dit de soi et des autres à un pouvoir de création. La sagesse toltèque voit la parole comme une arme à double tranchant. De simples mots peuvent nous faire souffrir, nous mettre en colère, nous persécuter. Ils ont aussi le pouvoir de nous inspirer, de nous donner confiance, de nous soulager, de nous émouvoir. C’est le même instrument mais l’utilisation que l’on en fait a des impacts différents.

Si vous vous sentez insatisfait.e aujourd’hui, c’est que l’histoire que vous vous racontez sur votre vie vous rend insatisfait.e. Si vous vous sentez en confiance, c’est que l’histoire que vous vous racontez sur votre vie vous donne confiance. L’histoire a peu à voir avec les faits mais beaucoup plus à voir avec l’interprétation que l’on fait des faits. Les mots que vous mettez dessus : « Je me sens perdu.e et impuissant.e » versus « je ne sais pas où je vais mais j’ai confiance en ma capacité à expérimenter la vie. » – deux versions d’une même réalité.-

Dans cet accord, le chaman développe aussi le rapport aux opinions, à la médisance que l’on propage ou que l’on intériorise, au jugement de soi, des autres.

Le deuxième accord : Quoi qu’il arrive, n’en faites pas une affaire personnelle

« Vous n’êtes aucunement responsable de ce que les autres font. Leurs actions dépendent d’eux-mêmes. Chacun vit dans son propre rêve, dans sa propre tête ; chacun est dans un monde totalement différent de celui dans lequel vous vivez. » Don Miguel Ruiz

Je l’adore celui-là. J’aime les 4 accords mais celui-ci et le 3ème me parlent vraiment beaucoup.

Je sais que vous avez déjà été confronté.e à ce que Miguel décrit avec cet accord. C’est ce qui arrive quand on dit : « Mais dans quel monde tu vis ? », ou « on ne fait pas ça comme ça chez moi », ou le fatal « je ne te comprends vraiment pas ». Cet accord m’a vraiment éclairée sur les relations humaines.  Parce que je me disais souvent : comment peut-on tous être humain donc être fait pour se côtoyer, pour être ensemble et avoir autant de problèmes de communication !?! – tant dans la sphère personnelle que professionnelle-. La réponse était simple — chaque personne vit dans son propre mini monde, sa propre mini réalité avec ses propres règles–. Même si on peut créer des ponts et se comprendre, au fond on ne vit pas dans la même réalité. Je pense que cela force la compassion et la tolérance. Ce n’est pas toujours évident. Je peux vous dire, qu’il m’arrive de m’emporter, d’être outrée etc. Mais au bout du compte ma conclusion est toujours « Sidonie, c’est comme ça que les choses fonctionnent dans sa réalité. », à moi de prendre mes dispositions.

L’autre versant concerne les mots et les opinions que les autres peuvent porter sur nous. Imaginez une situation : votre amie Linda vous adore parce que vous êtes super exubérante et pleine de vie. Vous rendez toutes les soirées fantastiques. Vous en faites une qualité que vous vous appropriez. Un jour, Sabrina vous avoue qu’elle trouve que vous prenez trop de place et que personne ne peut s’exprimer quand vous êtes là. C’est le choc et vous êtes blessée. Elle vient de remettre en cause votre « qualité ». Qui a tort, qui a raison ? Les deux ont raison dans leur mini monde. Dans la réalité de Linda, ce comportement est une qualité et dans celle de Sabrina c’est un défaut. Balle au centre. Maintenant, c’est à vous de penser par vous-même et de savoir comment vous vous sentez le mieux et avec qui. C’est pour cela que cet accord fait la part belle au détachement. Il s’agit de se donner les règles de son propre monde, de les assumer même si elles peuvent être à contrecourant, pour s’assurer une vie qui nous ressemble. Il y a une différence entre compromis, adaptation à l’autre et travestissement et perte de soi-même.

Le troisième accord : ne faites pas de suppositions

Ne faites pas de suppositions !

Je vous l’ai dit plus haut, j’aime beaucoup cet accord. Il peut être expliqué en peu de mots.

IL FAUT ARRETER DE SE FAIRE DES FILMS, DE PSYCHOTER ET POSER DES QUESTIONS.

Voilà !

Sincèrement, quand le cerveau est provoqué, il peut dérailler et devenir un vrai scénariste professionnel. Il se passe quelque chose et on commence à se poser des tonnes de questions, à les poser à la terre entière à l’exception de la personne concernée. On invente l’histoire tout.e seul.e dans sa tête et souvent sur le format d’un scénario catastrophe. Les suppositions deviennent sources d’angoisse. Cependant, tout le film est peut-être faux et la personne détenant la réponse mérite surement d’être consultée. Si quelque chose n’est pas claire, il faut poser des questions ! Si vous avez l’impression d’avoir été mal compris.e, il faut s’exprimer. Si la conversation tourne mal, c’est une indication sur la relation.

 

 

Le quatrième accord toltèque : Faites toujours de votre mieux

« C’est celui qui transforme progressivement les trois autres en habitudes solidement ancrées en nous. »

Un bel accord qui nous ramène au quotidien, au concret. Don Miguel Ruiz, nous demande de faire de notre mieux. De reconnaître que notre mieux n’est pas figé, qu’il bouge et change en fonction de notre état physique ou mental. Je le vois comme un cri disant : « J’ai tout donné là tout de suite, maintenant. ». Faire de son mieux, ni plus ni moins. C’est aussi un appel à l’écoute de son rythme, ce qui évite l’autoflagellation en cas de fénéantise ou l’épuisement à vouloir trop en faire. Tout est processus et processus, tout est (Yoda sors de ce corps). Si vous lisez ce livre et qu’il vous semble attirant mais trop idéaliste, revenez sur terre et intégrez quelques bribes de ces accords. Si vous ne les appliquez que 2% du temps, vous êtes toujours gagnant.e !

Une question posée à la place d’heures passées à ruminer. Une critique qui ne vous a pas mené.e à remettre toute votre personnalité en question.  Un mot gentil envers vous-même etc.

« Si vous faites toujours de votre mieux, continuellement, vous deviendrez un maître de la transformation. C’est la pratique qui fait le maître ». Don Miguel Ruiz

Au plaisir !

A jeudi prochain. Sidonie

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